Le salon nautique international de Paris est l’occasion de découvrir des nouveautés. On y rencontre tous les principaux professionnels du nautisme. Et on peut le temps d’une journée et plus se rincer l’oeil sur les mille merveilles qui remplissent les halls du Paris expo.
Comme chaque année, le Nautic a lieu à la Porte de Versailles. On est dans l’ambiance dès la sortie de la station de métro avec le fameux Sika (flex) !
À l’entrée, on est salué par le multicoque du défi Groupama Team France de la coupe de l’America. En attendant le retour au monocoque en 2021 😉
Tapis rouge pour les visiteurs du salon nautique
À l’accueil, de jeunes passionnés nous conseillent sur un parcours en fonction de ce qu’on cherche. Ils nous fournissent un plan papier. Et ils nous invitent à télécharger l’appli du salon Mon Nautic. L’application est très intuitive, on répond à un questionnaire rapide de 5 questions. Ensuite on obtient un circuit conseillé. L’app donne aussi accès à des infos pratiques.
Atout majeur : La possibilité de mettre en favoris des exposants et des conférences! On les retrouve facilement dans la page d’accueil.
Alice ça glisse, au pays du Nautic
Dans la partie glisse, on retrouve tous les classiques de la voile légère. Les dériveurs Laser, Bahia, Open bic et autre Finn. Et les Hobie Cats multicoques.
Côté multicoque, il y a aussi le patin catalan, un catamaran réduit à sa plus simple expression: deux coques, un mât, une voile, une écoute et c’est tout. Je pensais m’initier au patin, l’an prochain à Barcelone. Le voir au salon n’a fait que confirmer mon désir 😀
Toujours du côté voile légère, on croise parfois des hybrides comme un mi-kayak mi-catamaran signé Hobie ou le Kite Tender, un bateau avec une voile de kite. Cet ovni des mers rend aussi accessible la pratique du kite aux personnes à mobilité réduite. Top !
Ambiance plage au salon nautique
Je suis tombé sur deux bassins : un petit pour surfer sur des vagues artificiel et un grand pour tester le wakeboard et le kayak. Les kayakistes en herbe étaient aux anges.
Il y a un espace sport de plage où on peut jouer au beach volley, s’initier au beach tennis ou au beach hand. À voir tout se sable, on se croirait presque au bord de l’eau, loin de la grisaille de l’hiver parisien. Je n’ai pas vu de terrain de pétanque par contre. Peut être pour l’an prochain?
J’ai eu la bonne surprise de trouver un stand de char à voile. Jamais tenter, mais ça me dit bien. Il y a des spots sur toutes les grandes plages en France. Il y en a à Barcelone aussi, je testerai là bas. En attendant, voici comment se monte en accélérer la base du char à voile Blockart, 2min chrono en vitesse réel.
Heure du déjeuner au salon nautique, direction boulangerie Paul
Il y a du monde mais ça avance bien. Après moins de 10 minutes d’attente j’ai ma formule sandwich + dessert + boisson pour 10€.
J’ai partagé une table avec un couple de retraités bretons. Ils étaient venu au salon pour trouver de l’accastillage et améliorer le bateau d’occasion qu’ils avaient récemment acheté.
Faites de vos rêves nautiques une réalité
Une légende pour s’inpirer
L’association Eric Tabarly. Présence du Pen Duick, le bateau désigné et skippé par Eric la légende. Il a participé à 7 courses au Large anglo-saxophone. Il y en a gagné…7. Chapeau l’artiste. Sa victoire à la Fastnet est resté l’une des plus difficiles et mémorables pour lui.
Des livres pour se préparer
Plusieurs librairies nautiques étaient présentes sur le salon. Il y en avait pour tous les goûts. On trouve des livres pour s’inspirer avec le récit de grand voyage en famille ou de tour du monde en solitaire par le trio des caps Bonne-Espérance, Horn Leeuwin.
Vous pourrez aussi progresser en voile avec des bouquins qui vous formeront à la navigation, le réglage des voiles ou les manoeuvres. Il y a aussi des ouvrages qui aident à se préparer à naviguer pour une journée ou à larguer les amarres, sans date de retour précise.
Beaucoup de voiliers pour faire son choix
Il y a un coin particulière intéressant pour les voileux curieux. C’est la zone de visite en libre service de voiliers. Il y en avait 5 au total, de taille et de style différents : du first 21 de 6,2m avec un confort spartiate au RM970 avec un habitacle lumineux 4 étoiles.
C’est une bonne manière de découvrir des bateaux et des gréements. On n’oubliera pas tout de même de se déchausser ! Un conseil : pensez à mettre des chaussettes que vous pouvez montrer en publique…
S’informer pour mieux agir sur l’eau et sur terre
The Sea Cleaners et le valeureux Yvan Bourgnon
Au salon nautique, il y avait une scène où étaient organisées des conférences. Yvan Bourgnon et Patrick Fabre ont présenté l’association “The Sea Cleaners ” et le projet de voilier collecteur de déchets plastiques : Le Manta. Sa mise à l’eau est prévu pour 2020.
Le manta sera capable de récupérer chaque mois 300 m3 de plastique à la surface de l’eau, au large des côtes les plus polluées comme la zone du sud est asiatique. Il pourra aussi traiter, compacter et stocker les déchets récupérés. Il sera équipé d’un moteur électrique et de sources d’énergie renouvelable : panneaux solaires et éoliennes.
L’objectif à plus long terme est de partager cette technologie pour que les états puissent construire eux même leurs collecteurs. De plus, des collecteurs pourraient être installé entre les deux coques de catamaran de plaisanciers faisant le tour du monde, pour collecter des déchets.
Sur le stand d’Yvan Bourgnon était exposé le catamaran de sport non habitable (qu’il surnomme ma “louloute”) avec lequel a traversé le Passage du Nord-Ouest. Sur ce multicoque, Yvan Bourgnon a relié en solitaire le Pacifique à l’Atlantique par l’Alaska.
Se former encore et toujours
Certains stands comme celui de Sail the World et Hisse et Ho, ont animé des conférences formation. Les sujets abordés ? La navigation et le routage électronique via OpenCPN et qtVlm, la météo hauturière, mécanique moteur diesel, sécurité entre autres. Les thématiques étaient différentes en fonction du jour. En une heure, c’est une rapide initiation. Cela reste très pertinent pour les novices sur les sujets traités.
En parlant de formation, il y a une nouveauté 2018 à l’école de voile des Glenans : des foils sur les supports de voile légère !! À ce jour, unique sur la base historique de l’archipel des Glenan en Bretagne.
Et deuxième pause chez Paul de la journée. La prochaine fois, je prendrai de quoi grignoter. Le salon nautique c’est comme naviguer sur l’eau : ça creuse.
Quand les côtes françaises et européennes s’invitent au salon nautique
Les Régions du littoral sont aussi à l’honneur : Bretagne, Corse, Guadeloupe mais aussi la Sicile et la Catalogne.
Au stand Guadeloupe, on pouvait déguster un Ti punch et découvrir une version miniature des voiliers traditionnelles de l’archipel. C’est un canot de pêcheur (dit saintoise) sur-toilée avec une Grand-Voile et une voile d’avant triangulaires. Si vous êtes en Guadeloupe pendant l’été, ne râtez pas le tour de la Guadeloupe des voiles traditionnelles qui a lieu chaque année au mois de juillet. J’espère que ça vous aura donné envie de naviguer le long des côtes de mon île natale 🙂
Au stand Brest Life j’ai testé les lunettes de réalité augmentée. Il y a 4 parcours différents. J’ai pu virtuellement faire du kite et de la planche à voile sur les côtes brestoises. Et j’ai eu presque le vertige en haut du mât de la goélette la Recouvrance. Des écrans étaient installés pour pourvoir observer ce que celui qui a les lunettes regardent.
Merci les sauveteurs en mer!
Un incontournable du salon nautique : SNSM, société nationale de sauvetage en mer. Malgré son nom, la SNSM est en fait une association, qui dépend du travail de bénévoles et de dons. Elle nous vient en aide à la plage et au large sur toutes les côtes françaises, Corse et Outremer inclus.
Vous pouvez contribuer aux sauveteurs en mer en :
- devenant bénévole;
- faisant un don;
- achetant dans leur boutique e-commerce.
J’ai mis en place un don mensuel depuis cet été en passant par leur site internet www.snsm.org . Dans la boutique présente sur le stand, je me suis laissé tenter par un cordon de lunette flottant et fluo : plus de risque de perdre les lunettes de soleil, de jour comme de nuit !
Sur la navette du Havre présente au salon, les sauveteurs ont un “toboggan” pour aller rapidement sur l’eau en annexe. Le retour de l’annexe dans le bateau se fait avec une amarre, un winch et de l’huile de coude !
Financer sa passion voile au salon nautique
Après avoir fait du repérage dans tout le salon, il ne reste plus qu’à passer au coin des banques. Il y a le choix niveau banque pour faire une simulation de montage financer. Et ainsi acquérir son bijou à voile sans se ruiner.
Et vous?
Avez-vous été au salon nautique cette année? Comment s’est passé votre visite? Laissez vos réponses en commentaire.
Merci d’avoir lu cet article !
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